La Queen Parisienne : Minima Gesté

Ma Queen Parisienne du jour est issue de la royauté, il suffit de prononcer son pseudonyme à haute voix pour le comprendre. J’ai le plaisir d’accueillir et de vous présenter aujourd’hui Minima Gesté.

Faites plue ample connaissance avec son travail et son personnage.

*****

 

Pour commencer, peux-tu nous dire comment et quand tu as découvert l’univers des DragQueens ?

J’ai découvert le monde du drag au même moment à la télé via Rupaul’s Drag Race qui en était à sa saison 6, et en parallèle via des shows Drags à Paris du collectif Les Paillettes.

Une fois que tu connaissais, est-ce qu’il y a eu quelqu’un ou quelque chose qui t’as donné envie de franchir le pas ?

Cet univers m’a rappelé de si bons souvenirs de mes années théâtre au collège/lycée avec ce nouveau personnage à construire et interpréter. Pratique que j’avais dû interrompre pour me consacrer à mes études scientifiques. En parallèle, je venais de rencontrer celle qui est devenue depuis ma Drag mother (Tipsy Turvy) et qui m’a entraîné dans des soirées en Drag pour me remettre d’une peine de coeur.

Tu te souviens de ta première fois en Drag ?  As-tu un souvenir à nous raconter ?

A l’époque je travaillais à Lyon mais j’étais basé à Paris et je me rappelle être allé acheter mes premiers talons et m’entraîner dans la cour de l’hôtel la nuit tombée ! Puis vint la première sortie, une Garçon Sauvage à Lyon en septembre 2015, horriblement mal maquillé et fagoté hahaha, mais c’était génial !

Minima Gesté interview dragqueens.fr

Il suffit de prononcer ton nom d’artistes pour comprendre le jeu de mot, ce pseudonyme a-t-il une histoire ?

Absolument ! Je voulais que mon nom drag rappelle mon prénom civil, Arthur. Quand je travaillais en centre aéré, les enfants m’appelaient soit le roi Arthur soit Arthur et les Minimoys. Minima pour le Minimoys et Gesté pour le jeu de mot qui rappelle le roi Arthur !

Comment décrirais-tu Minima Gesté en quelques mots pour que les lecteurs te connaissent mieux ?

Venez me voir, je ne mords pas et je serais ravi d’engager la discussion avec vous ! 😉

Est-ce que ce personnage a évolué au fil des années ?

Absolument ! Au début Minima était vraiment un personnage à part, je changeais ma voix, mon comportement etc. Mais au fur et à mesure des années ça m’a plus embrouillé quelque chose. Est-ce que je devais me comporter en Minima ou en Arthur quand je sortais en soirée avec une jupe et du rouge à lèvre, mais de la barbe ? Du coup, j’ai cassé la barrière et laissé les deux personnalités se mélanger complètement.

Minima Gesté interview dragqueens.fr

Je sais que tu es une Queen plutôt engagée. Pour toi cela n’est pas concevable de ne pas te servir de ton art pour soutenir des projets ou faire passer des messages ?

On rappelle souvent que le Drag c’est de l’art, or l’art n’est pas neutre. À nous de prendre position. Il est important pour ma part de faire du Drag pour les autres, pour aider la communauté LGBTQI. Je me suis créé une plateforme avec Minima, je ne me verrais pas l’utiliser uniquement pour mon propre essor. Cependant, avant de faire du Drag pour les autres, il faut le faire pour soi-même. Cela pour s’aider, pour se libérer, pour s’accepter. Au final, c’est déjà faire passer des messages que d’être en Drag et de dire “Ah ça y est, j’ai davantage confiance en moi !”

Tu fais du Drag depuis quelques années déjà, quel regard portes-tu sur l’évolution de la scène Parisienne ? Que ce soit sur les Queens, sur les lieux ou le public.

J’ai commencé le Drag en 2015, au début de la nouvelle vague qui a déferlé sur Paris (et sur la France). Je suis toujours ravi de voir qu’il y a des nouvelles personnes qui se lancent dans le Drag ! Les scènes se multiplient, on commence à se faire connaître…

Il y a eu un avant/après l’apparition de RuPaul’s Drag Race sur Netflix. Le public non LGBTQI a commencé à vraiment nous découvrir et on commence à se faire connaître là-bas aussi. Ca apporte son lot de désagrément, car c’est un public globalement moins au courant des différents enjeux dans nos minorités, mais c’est à nous de faire changer les choses !

Minima Gesté interview dragqueens.fr

On peut te voir tous les dimanches soir A la folie Paris pour le Bingo Drag. Comment est née cette idée ?

L’idée vient du bar qui organise ces bingos depuis bien longtemps ! Je me suis retrouvé à animer une de ces éditions il y a 3 ans et quelques. Le feeling est bien passé et boum, nous voici à faire ça de façon hebdomadaire depuis plus de deux ans ! 🙂

Il y a toutes les semaines de nouveaux thèmes et costumes. Il y a beaucoup d’investissements et de préparations pour cela ?

J’espère que le public se rend compte à quel point le Drag est chronophage. Préparer la tenue, la perruque, répéter le lipsync, le maquillage prend un temps fou ! J’ai la chance incroyable que mon copain soit à fond là-dedans et m’aide. Sans lui, Minima serait loooooiiiiiin d’être qui elle est maintenant !

*****

 

Merci encore a Minima Gesté de m’avoir accordé un peu de son temps en ayant accepté mon invitation. Pour la voir toujours en pleine forme lors d’un Bingo Drag., cela se passe A la folie Paris. C’est dans le 19e arrondissement de Paris de 18 h à minuit.

Vous aimez le site ? N’hésitez pas à laisser un petit mot dans le livre d’or ou à faire un petit don en cliquant ici.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *