Eros, la jeune Drag de l’amour

Eros a beau être jeune et « débutante » dans le milieu du Drag, j’aime beaucoup ces looks. Heureusement que l’on sait depuis longtemps que le talent n’attend pas le nombre des années.

Donc, j’ai eu envie de parler un peu avec elle, et Eros a accepté mon invitation. Ses débuts, ses projets, la scène cannoise, découvrez ses réponses ci-dessous.

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Peux-tu nous dire comment tu as découvert l’art du Drag ?

J’ai découvert le Drag étant petit, sans vraiment savoir ce que c’était. J’étais (et je suis toujours) un grand fan de Chouchou, je regardais les vidéos des spectacles de Michou, Samantha oups et j’en passe. Je me maquillais, m’habillais, me mettais des perruques et je chantais pour faire des spectacles à ma famille aux repas de Noël chaque année. Et ce n’est que plus tard, justement avec la Drag Race sur Netflix, que j’ai pu comprendre ce que cela signifiait. Et j’ai compris pourquoi j’ai toujours aimé ça.

Qu’est-ce qui t’a plu là-dedans ?

J’aime l’effet de liberté qu’il procure. Étant assez introverti et peu à l’aise en société, le Drag m’aide beaucoup. J’aime pouvoir proposer au public un moment de divertissement. J’aime aussi le fait qu’on puisse faire passer un message. Le Drag a un pouvoir politique important. De plus, j’aime créer, j’aime coudre, j’aime coiffer, j’aime me maquiller, j’aime chanter et tout ça peut être réuni. C’est tellement spécial et unique !

Est-ce qu’une personne ou un événement t’as aidé à franchir le cap d’en faire toi-même ?

Non pas spécialement, j’ai commencé tout seul dans ma chambre. Après, pour ma première sortie dehors en Drag, j’étais accompagnée de mes meilleurs amis, mes deux sœurs drag Rose Hadès et Lysa Phrodite. Et honnêtement, j’étais beaucoup plus rassuré !

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Tu es assez jeune, comment as-tu appris à te maquiller ?

J’ai commencé à me maquiller dans ma chambre en regardant des photos. Car il n’y avait pas vraiment de bons tutos makeup comme il y a maintenant. Et après, je me suis beaucoup entraîné. Je me maquillais plusieurs fois par semaine et au fil du temps mon maquillage s’est affiné. J’ai pu voir ce qui allait le mieux avec mon visage et tout bien peaufiner. C’est un travail continuel à chaque fois c’est différent.

Ton entourage sait que tu fais du Drag ?

Oui, mon entourage sait que j’en fais. Ils m’ont toujours soutenu depuis que je suis petit, et j’ai beaucoup de chance qu’ils soient là !

Pour parler d’Eros, comment la présenterais-tu en quelques mots ?

J’aime voir Eros comme un petit caméléon. Elle aime toucher à tout, tout en ajoutant son grain de sel et de folie. Elle aime les cabarets, les paillettes, le rire et surtout ouvrir sa grande bouche (qui prouve d’ailleurs qu’elle n’est pas une biological women) pour chanter, dire des blagues ou commenter tout simplement. C’est un Baryton un peu trop fofolle !

Est-ce que ton pseudonyme a une histoire ou une signification pour toi ?

Une histoire non pas forcément. Mais Eros, c’est le dieu de l’amour, je prône l’amour et j’aime l’envoyer en pleine gueule des gens !

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Eros, Photographer : William Bibet

Sur ton feed tu as déjà pas mal de looks différents, c’est selon l’inspiration ?

Oui, j’aime tester plusieurs choses. Même si j’aimerais bien pouvoir garder mon mug la plupart du temps et juste le peaufiner. Mais bon, il faut essayer de sortir de sa zone de confort (ce qui peut être compliqué honnêtement).

Pour l’instant comme tout le monde Eros ne peux se produire. Tu as hâte de pouvoir te confronter au public et faire de la scène, ou tu es plutôt une Queen sur les réseaux ?

Oh que oui j’ai hâte, je n’attends que ça un peu comme tout le monde ! Alors, j’ai commencé mineur et dans ma chambre, donc forcément obligé de passer par la case « social media ». Mais honnêtement, je commence à me lasser d’uniquement mettre des photos et que du virtuel. Donc j’essaie, premièrement, de prendre mon mal en patience (pas le choix), et du coup de me concentrer sur des projets « numériques » en attendant que tout se débloque.

Comment est la scène Drag sur Cannes ?

Il y en a peu. Elle se débloque depuis cet été, mais sur Cannes, on est entre 5-10 Queens je pense. Ce qui n’est pas forcément plus mal, car du coup tout le monde a ses chances pour travailler !

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Est-ce qu’il y a (en temps normal) de nombreux endroits pour que les Drags puissent se produire ?

Il y a la mythique boîte « Le 7 » dirigée artistiquement par Loona Joans, LA queen de Cannes. Et sinon quelques bars commencent (commençaient) à embaucher des Drags.

Pour finir, as-tu des projets à évoquer, ou un petit message pour les lecteurs ?

Oui, je travaille sur pas mal de projets pour proposer du bon contenu et qui change de celui de 2020 ou 2019. J’aimerais recommencer à chanter, me focaliser sur la performance et la mise en scène. Je suis très TRES féru de comédies musicales, donc attendez-vous à en bouffer haha !

Et je tiens à remercier toutes les personnes qui me suivent et me soutiennent. Ça me fait chaud au cœur et me donne l’envie de continuer ! Et Merci Patsy pour ces questions !

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Merci encore à Eros de m’avoir accordé un peu de temps.  Je luis souhaite beaucoup de réussite pour la suite et que ses projets puissent se concrétiser. En attendant vous pouvez la suivre ici sur son Instagram.

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