Gabin Fueyo, le papa de Soirée Draguisée
Gabin Fueyo, est le créateur et réalisateur de Soirée Draguisée. Il s’agit de la série réalité avec des strass et des paillettes que beaucoup d’entre-vous doivent connaître au moins de nom.
Si ce n’est pas encore le cas, je vous invite à découvrir ce programme plein de rebondissements, de rire, de larmes, ou encore de coups de gueule. Et surtout avec des personnages haut en couleur comme Natachatte, Cathy ou encore Oscura.
En attendant, découvrez un peu la genèse du projet, les coulisses du tournage et les projet du réalisateur.
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Pour débuter, peux-tu te présenter aux lecteurs en quelques mots ?
J’ai 34 ans, je vis à Toulouse et je suis réalisateur.
De quelle manière tu as découvert personnellement l’univers des Drags ?
J’aime l’univers Drag depuis longtemps. Je suis tout d’abord tombé sur Hurricane Bianca sur Netflix, l’algorithme me connaît bien. Et ce n’est qu’après que j’ai découvert Rupaul. J’ai regardé toutes les saisons, ma favorite reste la sixième. Bianca del Rio est, pour moi, la meilleure. J’ai eu l’occasion d’aller au Believe Club à Barcelone et au Banana à Paris.
Qu’est-ce qui te plaît là-dedans ?
J’ai tout de suite identifié que pour être une DragQueen, il faut être un artiste confirmé et être doué dans de multiples domaines. Le Drag touche à l’essence même de la théâtralité, il semble ne pas y avoir de limites et je trouve ça fascinant.
Ta boite de production n’est pas spécialisée dans ce domaine. Comment t’es venue l’idée de faire une mini-série comme Soirée Draguisée ?
C’est vrai, je réalise surtout des vidéos publicitaires pour les entreprises. C’est d’ailleurs ce qui me permet d’investir dans des projets qui me tiennent à cœur comme Soirée Draguisée. Pour Soirée Draguisée, j’avais le titre avant le concept. Je savais que je voulais créer un divertissement autour du Drag. Et je suis tombé par hasard sur la pépite : Natachatte Queen.
Une fois le concept en tête, combien de temps cela t’a pris de travailler dessus pour toute la préparation avant le tournage ?
En tout, entre le moment où j’ai commencé à prendre contact avec les participants et la diffusion de la série, il s’est passé 15 mois.
Qu’est-ce qui a été le plus «simple» à faire ou à trouver ? Et à l’inverse le plus compliqué ?
Je n’ai pas eu de difficulté à trouver les participants. Et je dois les remercier pour ça. Ils m’ont fait confiance jusqu’au bout, et je suis très admiratif de la liberté et du courage dont ils ont fait preuve. Le plus compliqué a sûrement été de tenir sur la longueur, avec les incertitudes liées à la situation sanitaire.
Le tournage en lui-même a duré combien de temps ?
Juste le tournage, les prises de vue en action et les interviews (tournées plus tard), une vingtaine de jours.
Peux-tu nous dire quel était la part d’improvisation dans les épisodes ? Ou si tout était écrit pour que ce soit plus simple à tourner ?
Pour le premier épisode, je ne savais pas encore jusqu’où je pouvais aller. J’avais besoin de les tester devant la caméra. J’avais seulement un petit fil conducteur pour moi, et il s’agissait de présenter Michel et Cathy.
Pour le reste, j’ai compris que je pouvais aller plus loin, et qu’ils avaient tous envie de jouer le jeu. Il y avait un script pour tous les épisodes, scène par scène. Les scènes étaient reprises trois à quatre fois pour être sûr que j’avais assez de contenu et pour que je puisse leur faire dire, si besoin, des éléments indispensables à la narration de l’histoire. C’était de l’improvisation cadrée par un script.
Toutes les parties « confessionnal » ont été tournées longtemps après. Là, par contre, tout était écrit, je leur donnais une base solide, mais s’ils se sentaient de mettre leur grain de folie ils avaient une totale liberté.
Il y a eu un bon engouement autour de ce projet. Es-tu content de l’accueil ? Est-ce comme tu l’espérais ?
J’ai été ravi. C’était pour moi incroyable d’arriver à créer un rdv avec un projet indépendant, avec des inconnus et la barrière du payant sur une plateforme autre que YouTube. Voir les stories Instagram de ceux qui se réunissaient autour de Soirée Draguisée, en castant les épisodes sur leur écran de télévision, c’était magique !
Et la satisfaction d’avoir relevé un énorme défi : celui de ne pas perdre le public au fil des épisodes, qui totalisent plus de 3h de contenu. Les statistiques ne laissent pas de place au doute, le taux de visionnage de chaque épisode dépasse les 80%. Et il y a 3 fois plus de vues que « d’acte d’achat ». Ce qui veut dire que ceux qui ont acheté la série, ont partagé leur code avec leurs amis.
Et depuis la diffusion, à chaque fois que sors dans le milieu lgbt, on vient me parler de Soirée Draguisée, et ça me fait énormément plaisir.
Si ce n’est pas un secret, pourrait-il y avoir une saison 2
Oui je ferai tout pour créer une saison 2, mais la saison 1 doit encore faire son chemin. Ce que je peux révéler, c’est que j’hésite entre créer une « suite directe » à la saison 1, ou raconter une histoire parallèle qui viendrait plus tard rejoindre l’histoire de Natachatte Queen.
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Merci encore à Gabin Fueyo pour son temps et ses réponses. Pour être informé de la suite de l’aventure, vous pouvez suivre le compte Instagram de Soirée Déguisée ici, et acheter les épisodes directement sur le site dédié ici.
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