La Drag Régionale : Honey Nasty

Honey Nasty, est mon invitée pour la catégorie Régionale. Celle-ci exerce son art à Grenoble. Elle nous parle de ses débuts, de son personnage ainsi que de la scène Drag locale dans sa ville.

Bonne lecture à vous.

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Est-ce que tu peux nous dire comment tu as découvert l’univers DragQueen ?

J’ai découvert l’univers des DragQueens très jeune. Mes parents m’emmenaient souvent dans un cabaret à côté de chez moi ou se produisaient des transformistes. J’étais admiratif de ces personnages qui me faisaient rire, pleurer, ou m’émerveiller à chaque fois par leurs numéros hauts en couleur. J’ai ensuite connu Instagram et j’ai découvert le monde DragQueen. Et pour finir, un jour en vacances à Nice, je suis allé voir un show Drag et je suis tombé amoureux de l’une d’elle : BettieBitch (qui si je ne m’abuse a arrêter le Drag aujourd’hui). C’est elle qui a inconsciemment créer Honey Nasty.

Qu’est-ce qui t’a plu dans cet art ?

C’est le fait de pouvoir changer d’apparence, de matérialiser la partie féminine qui dormait en Maxence. De pouvoir aussi enfin créer une expansion artistique de ma personnalité. Puis, j’ai toujours été intéressé par l’art et je pense que le Drag est la meilleure façon d’en maîtriser le plus possible.

Est-ce qu’un événement ou une personne t’as donné envie de sauter le pas ?

Non, personne. J’avais déjà été émerveillé par plusieurs Drag, mais je n’osais pas vraiment par rapport aux préjugés. Et un jour, avec un ami j’ai sauté le pas. Je suis sorti de ma chambre et les retours furent quasiment tous positifs.

Honey Nasty interview dragqueens.fr

Tu te souviens de ta première fois en Drag ? As-tu une anecdote ?

Oui, je m’en rappelle comme si c’était hier. C’était au nouvel an. Je me suis dit que c’était le jour (un paradoxe de se montrer devant tout ce monde alors que je suis profondément timide). Je me suis entraîné quelques jours avant à coller mes sourcils. J’avais vu mes amis DragQueens niçoises se maquiller (je pensais que c’était facile) et le jour J, tout s’est bien passé. Je me trouvais hyper mignonne, jusqu’à ce que je revois les photos et me rende compte que mes sourcils étaient carrément en plein milieu du front Haha.

Pour parler de ton personnage, comment le qualifierais-tu en quelques mots ?

Enthousiaste, joyeux, mauvaise et hystérique. J’essaye de toujours être de bonne humeur et de transmettre le plus de joie possible. J’aime rire et faire rire les autres, ce qui passe par quelques punchlines. Ah aussi, Honey ne sourit quasiment jamais. Mon sourire est légendaire à Grenoble, on sait qu’il existe mais on ne le voit jamais.

Ton pseudonyme a-t-il une histoire ?

Pas vraiment. On m’appelé déjà Honey en tant que surnom. Donc il m’a paru assez évident. Et j’ai rajouté Nasty pour qu’il concorde avec mon côté́ mauvaise.

Honey Nasty interview dragqueens.fr

Tu as des looks différents sur ton Insta. Est-ce que tu as des sources d’inspiration ? Comment choisis-tu vers quel maquillage tu vas partir ?

Ce qui me plaît le plus, c’est m’amuser à créer un look. J’aime m’entendre dire que je suis une Drag caméléon. Je m’adapte au grès de mon humeur et mon envie. Je peux autant être monstrueuse qu’une jolie petite princesse. Créer l’étonnement et développer ma créativité es vraiment important pour moi. Je passe parfois des heures entières à imaginer mes futurs looks. J’ai plusieurs inspirations telles que Aquaria, Mika Hollywhite et d’autre artistes pas forcément Drag comme Marion Caméléon.

Tu es DragQueen à Grenoble. Comment est la scène Drag dans ta ville ?

La scène Drag à Grenoble a étais assez longtemps quasi-inexistante. Cela fait une grosse année que cela se démocratise notamment grâce aux membres de La cuvette. Ce collectif organise fréquemment des évents (hors covid évidemment).

Est-ce qu’il y a beaucoup de bars ou d’endroits où les Queens peuvent se produire ?

C’est assez limité. Il y a de base peu d’établissements Gays friendly et souvent mal gérés. Heureusement, il y a quand même d’autres établissements qui ouvrent leurs portes à une communauté différentes. Ça nous permet de montrer qu’on existe. Personnellement, je sors aussi beaucoup d’en des endroits hétéros et ça s’est toujours bien passé pour moi. On espère que ça va continuer à se développer pour nous.

Honey Nasty interview dragqueens.fr

Est-ce que tu as des projets pour Honey. Ou fais-tu cela par plaisir ?

Je fais ça uniquement par pur plaisir. Mais ça ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de projets. J’espère développer mon art au maximum et pourquoi pas devenir quelqu’un un jour.

En conclusion, as-tu un petit mot à passer aux lecteurs ?

Merci de m’avoir lu, et merci de continuer à soutenir cet art si merveilleux qu’est le Drag. Restez connectés, j’ai d’autres gros projets qui arrivent. Des bisous.

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Merci encore à Honey Nasty pour son temps et ses réponses. N’hésitez pas à la suivre sur son Instagram. Vous pouvez aussi suivre ici le Collectif La Cuvette afin de connaître leur travail et leurs futurs projets.

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