Semaine spéciale USA : Pickle

On termine cette semaine spéciale USA avec Pickle qui nous vient de la ville d’Asheville en Caroline du Nord. On y parle de son travail, de la scène locale et de RuPaul’s Drag Race. Je vous laisse découvrir tout ça.

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Peux-tu nous dire comment tu as découvert cet univers des DragQueens ?

Je pense que ma première exposition au Drag serait Frankenfurter de The Rocky Horror Picture Show. Ma mère m’a montré ce film quand j’étais sans doute trop jeune pour le regarder et je dois dire que ce film m’a ouvert les yeux sur ce que mon monde pourrait être. Plus tard, mon oncle Gene m’a fait découvrir Rupaul’s Drag Race et tout le reste semblait appartenir à de l’histoire ancienne.

Qu’est-ce qui t’a plu dans cet art ?

Certainement la capacité d’être ce que vous voulez et rien de tout cela doit être aussi sérieux. J’aime apporter un sens de l’humour à tout ce que je fais. Le Drag est ce que vous voulez qu’il soit, il peut être à la mode, ou effrayant, ou politique, et tant d’autres choses. Je suppose que c’est la polyvalence du Drag qui m’attire le plus.

 Est-ce qu’il y a un événement qui t’a fait franchir le pas ?

Je suis originaire du Vermont, et j’ai participé à un concours appelé Vermont Drag Idol. C’est une compétition de Drag amateur qui a toujours lieu chaque année au profit d’Outright Vermont, le centre de défense des jeunes Queer des États. Je suis arrivé à la deuxième place après être tombé dans un petit escalier et je fais du Drag depuis.

pickle-visuel-interview-dragqueens.frPickle by Heather Burditt of Heather Burditt Photography

Tu te souviens de cette première fois en Drag ?

Si on intègre les escaliers dont je viens de parler et la chute, vous n’oublierez jamais votre première fois non plus. J’ai joué Toxic par Britney Spears habillé comme Poison Ivy de Batman. J’avais l’air horrible et je me sentais incroyable.

Comment qualifierais-tu Pickle en quelques mots ?

Pickle est un robot Stepford Wife qui a manqué les dernières mises à jour logicielles.

Est-ce que ton pseudonyme a une histoire pour toi ?

Mon nom d’origine était Persephone. Il s’avère que peu de gens savent prononcer ça, alors ma Drag-Mother, Celeste LeRue, s’est saoulée un soir et a commencé à m’appeler Pickle. Le nom est resté et maintenant tous mes enfants Drags ont des noms liés à la cuisine. J’ai vraiment pris celui-là à la banque. Persephone existe encore seulement parce que M. Zuckerberg ne croit pas que Pickle soit un vrai nom pour les réseaux.

Que t’apportes d’être Pickle dans ta vie de tous les jours ?

Pickle est incroyablement confiant et très drôle. J’essaye de porter cette énergie dans tous les aspects de la vie. La vie est trop courte pour ne pas être votre plus grand fan.

Tu pratiques ton art à Asheville, comment cela est vu dans ta ville et ton état de Caroline du Nord ?

Je suis à Asheville depuis environ un an et demi maintenant. Donc je suis définitivement encore la New girl in town. Cela étant dit, j’ai été surpris de voir à quel point la scène était accueillante pour moi. Autant que je sache, Asheville adore les artistes Drags et est une ville plutôt Queer et sympathique. Une grande partie de la Caroline du Nord n’est pas aussi progressive, donc je n’ai pas encore beaucoup voyagé. De manière générale, il y a beaucoup de Drags ici et chacun a son propre style. C’est une ville très cool avec de très bons artistes.

Pickle by Heather Burditt of Heather Burditt Photography

Est-ce qu’il y a beaucoup de bars ou d’endroits pour que les Queens puissent performer ?

Il y a quelques bons endroits pour faire du Drag mais je dois absolument parler de mon préféré qui est l’Odditorium. Priscilla Chambers (du Dragula Fame) et Ida Carolina (qui a trop de titres à lister) co-animent ensemble un show nommé Party Foul et étaient toutes les deux si accueillantes avec moi. C’est certainement le meilleur spectacle de la ville et il a un petit avantage. Si jamais vous êtes à Asheville, c’est le spectacle à voir.

Tu es américaine, est-ce que cela pourrait t’intéresser de participer à la RuPaul’s Drag Race un jour ?

Ce n’est pas la question, mais je pense que tous les types de Drags, et en particulier le Drag que font les personnes trans et non-binaires, sont importantes. En tant que personne non-binaire moi-même avec de nombreux amis trans, je dirai que je ne suis pas d’accord avec les décisions prises par RPDR, quant à savoir qui peut auditionner pour la série. Bien que j’aie entendu des rumeurs sur cette saison, qui restent à confirmer. Après, la RPDR a définitivement apporté d’autres changements très positifs dans le monde du Drag, notamment le coup de pouce de carrière qu’il donne à ses concurrents.

Tout cela étant dit, je suis également très intéressé par ce que les Boulet Brothers Dragula apportent à l’espace. C’est inclusif, c’est énervé, c’est effrayant, et ce sont toutes les choses qui m’attirent. Maintenant, le problème est-il trop énervé pour moi ? Je ne sais pas. Je pense qu’il est fort probable que quelqu’un verra des vidéos d’audition de moi dans un proche avenir dès que je cesserai de tergiverser.

Pour finir as-tu des projets à évoquer ou un petit mot pour les lecteurs ?

Au cours des dernières années dans le Vermont, j’avais développé un spectacle appelé Paint: A Drag Cabaret et j’espère vraiment apporter et développer ce spectacle à Asheville. Espérons que cette pandémie se terminera afin que nous puissions reprendre le travail sur de nouveaux projets ! En attendant, vous pouvez me trouver en train de poster des mèmes sur Facebook, ne mettant pas à jour mon instagram assez souvent, et sur scène à Party Foul ici à Asheville. Et n’oubliez pas de donner un pourboire à vos reines !

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Merci beaucoup à Pickle pour son temps et sa réactivité (elle comprendra). N’hésitez pas à la suivre sur Insta si le coeur vous en dit en cliquant ici.

Vous pouvez aussi découvrir les autres invités de la semaine spéciale USA en cliquant sur leurs noms : Majenta With a J, Melee McQueen, Whitney St. James, Sue From Corporate, et Lucinda Puss.

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