Semaine spéciale Australie : Kristina International

Kristina International, nous viens d’Adélaïde, la Capitale de l’Australie-Méridionale. C’est une véritable star par chez elle et je suis ravie de l’accueillir.

Elle nous parle de son parcours, de sa troupe et de la scène locale notamment.

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Pour commencer, peux nous dire comment tu as découvert le monde du Drag ?

Salut Patsy, j’ai eu une éducation théâtrale (ma mère était une showgirl et est costumière) et j’ai été une patineuse artistique de niveau mondial, puis une patineuse de spectacle. Pendant mes études de commerce à l’université, je travaillais dans un bar gay, où je me suis liée d’amitié avec les DragQueens locales. Et j’ai pensé que je pourrais essayer par moi-même ! Avec mon expérience de la scène, mon esprit créatif, ma mère, et mon réseau d’amies DragQueens, c’était le début de quelque chose qui allait prendre le dessus sur ma vie !

C’était avant l’époque de la Drag Race, donc certaines personnes n’ont pas vraiment compris – la communauté sportive de compétition et les hommes. Mais cela m’a donné une nouvelle compréhension, et une nouvelle trajectoire de vie.

Il y a quelque chose qui te plaisait plus particulièrement là-dedans ?

Comme je l’ai dit, j’ai eu une éducation théâtrale. Je regardais toutes les productions de showgirls et les documentaires parisiens quand j’étais petite, avec ma mère. J’avais aussi un intérêt marqué pour la mode et la beauté (je travaille aussi actuellement comme esthéticienne). J’aimais pouvoir relier tous ces éléments de façon créative, me sentir partie intégrante d’un réseau familial de Drags, et bien sûr m’amuser !

Kristina international dragqueens.fr

Kristina by @jazanderson at the Feast Program Launch

Quelqu’un t’a aidé à tes débuts ?

Ma famille de Drag, ma mère – qui a été ma plus grande fan et ma plus grande supportrice tout au long de ma carrière. Mais peu après avoir commencé à faire du Drag dans les clubs, je me suis naturellement aventuré dans le monde du burlesque et du cabaret. C’est un monde différent, où l’on se concentre davantage sur la production et le développement d’un « acte », d’un « spectacle ». Ce réseau professionnel de spectacles, et mes connaissances universitaires en matière de commerce, m’ont conduit à l’étape suivante de ma carrière de travesti, la production.

En parlant de Kristina International, qu’est-ce qui la caractérise en quelques mots ?

J’ai commencé par vouloir être une reine de la mode. Mais grâce à mon parcours et à mon expérience, je suis devenue une Showgirl, attirée par la scène du spectacle. Mais, toujours avec une influence de la mode, et en me concentrant sur le « look ». Au fur et à mesure que j’ai mûri, mon Drag en tant que personne à définitivement reflété cela. Kristina est très influencée par la haute couture, le cabaret de luxe, mais aussi par le Drag des festivals et l’esprit de petite communauté !

Cela m’a permis d’être élue en 2019 Miss Gay Australia International 2e dauphine ; Meilleur talent et meilleure robe de soirée.

Ton pseudonyme a-t-il une histoire ou une signification ?

Kristina International a pris forme lorsque j’ai commencé à m’aventurer à l’étranger pour me produire, comme au Festival Fringe d’Edimbourg. J’avais besoin d’un nouveau nom qui refléterait la nouvelle moi, actualisée. Le nom a fait son apparition lorsque l’on m’a confié une collection de poupées de mode de Candi International. Une poupée avec une histoire similaire à la mienne – un remodelage et un branding qui ont donné aux poupées Candi une image haut de gamme.

Kristina international dragqueens.fr

Que signifie pour toi d’être Drag ?

Créer et combiner tous les éléments qui m’intéressent, la mode, la beauté, la performance, la communauté. Aider les gens à vivre leur vie de façon plus fabuleuse ! Que ce soit dans un cabaret Fringe à l’étranger, une grande production théâtrale, un spectacle australien à distance, un week-end d’enterrement de vie de jeunes filles, ou un atelier communautaire de DragQueen !

Tu es la directrice de The Southern Sisters, peux-tu nous en parler ?

J’ai commencé mon « business de Drag » en 2012. En me concentrant sur la création de spectacles de DragQueens dans des cabarets pour donner à d’autres reines les expériences et les opportunités que j’avais eues. Nous avons parcouru l’Australie et l’Afrique du Sud (en tant que mentors et artistes pour une petite communauté de Drag dans le nord du Queensland). Nous sommes maintenant une des troupes favorites pour les événements de haut niveau à Adélaïde. Notamment par le biais des festivals Adelaide Fringe et Feast LGBTIQ+. Et nous nous occupons de fêtes privées tous les week-ends !

Nous travaillons actuellement sur une production théâtrale pour le Fringe de cette année, intitulée The Gaiety Garden. Notre plus grande production à ce jour !

Tu es Drag à Adélaïde, comment cela se passe dans ta ville ?

Nous sommes la ville qui accueille le deuxième plus grand festival artistique au monde, le Fringe d’Adélaïde. Donc, mon Drag ici a été quelque peu façonnée par cela. Nous sommes également considérés comme une ville soignée et respectueuse, avec une riche culture du vin. Nous sommes l’art et la classe !

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Y a-t-il beaucoup d’endroits pour se produire à Adélaïde ?

Je suis une Queen qui a créé des opportunités pour moi et pour les autres. Nous, (les Southern Sisters) avons parcouru l’Australie du Sud en emmenant notre Drag dans de nombreuses régions rurales et éloignées de grande portée – à la Priscilla, Reine du Dessert ! Nous nous sommes produites à l’arrière d’une semi-remorque devant un petit pub de campagne. Mais nous sommes surtout connues pour être des reines de la scène, qui s’emparent des mairies et des théâtres.

L’art du Drag est-il représenté à la télévision ? Sur les chaînes locales par exemple, ou dans le monde de l’art ?

J’ai l’impression d’être l’une des chouchous des médias Drags d’Adélaïde ! Il n’est pas rare de me voir à la télévision et dans les journaux, surtout pendant nos saisons de festivals. Le Drag Race n’est pas facilement accessible aux Australiens depuis longtemps. Donc, il y a beaucoup de choses qui commencent à peine à se faire connaître.

C’est la semaine du Mardi Gras, une grande fête en Australie. Tu y participes ?

Les voyages sont évidemment difficiles en ce moment. Mais je vais quand même faire la fête pour le Mardi Gras !

Je fais partie du comité de la Fierté du Sud. Une petite organisation communautaire qui aide à créer un engagement et des événements LGBTIQ+ dans le sud d’Adélaïde. Comme sur la péninsule Fleurieu où je vis. Pour la saison de Mardi Gras, nous avons prévu une marche de la Fierté du Sud, suivie d’un après-midi de divertissement en plein air au bord de l’océan. Une autre Queen et moi avons également organisé une série d’ateliers de la fierté du Sud pour les DragQueens, en prévision de l’événement ! Nous défilerons avec nos nouvelles copines le jour même 🙂

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Merci encore à Kristina International que vous pouvez suivre en cliquant ici. Retrouvez les autres invités de cette semaine spéciale Veritee Queen, Pussay Poppins et Charlamaine.

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